A l'aube d'un nouveau jour [PV: Moi, Roa Prague,Keisuke]

Le soleil tapait fort sur la grande ville d’Alubarna, une chaleur suffocante régnait sur le pays désertique. Le jeune homme qui attendait a l’intérieur du Qg de la marine ne pouvait cacher que ce climat ne lui était pas familier. Ishimaru Shun était en sueur. Il avait déjà ôté son manteau blanc ainsi que son poncho et se retrouvais maintenant en train de suffoquer en camisole. Sur North Blue, la mer d’où il venait, il n’avait jamais fait aussi chaud. Assis sur un banc, son étui a ses cotés ainsi que son petit tas de vêtement il attendait. Il attendait une certaine libération car pour la première fois de sa vie il était sur Grandline. Lui qui avait toujours vécue dans cette enfer qu’est la captivité allait maintenant naviguer sur la plus grande mer du monde. Shun attendait aux abords de large porte de cuivre d’une magnifique couleur. Sur celles-ci nous pouvions non seulement voir une magnifique mosaïque sculpté mais surtout une histoire. Nous pouvions y admirer les troupes de la marine en train d’affronter une partie de l’armée révolutionnaire. Cela s’est passé il y a bien longtemps apparemment. Au devant des troupe de la justice se trouvait un jeune homme juché sur un cheval le sabre a la main. Cet homme devait être le même qui attendait de l’autre coté de la porte; le vice amiral Roa Prague. C’est ce dernier qui, suite a la candidature de Shun, l’avait contacté. Le jeune homme avait eu du mal a contenir sa joie. Le fait qu’un vice amiral tel que Prague avait retenu sa candidature pour faire partie de son équipage le remplissait de fierté. Cependant, un simple charpentier pouvait t’il lui être utile? Un doute s’installa alors dans l’esprit de Shun, serait-t-il a la hauteur? Après tout il venait tout juste d’être promus lieutenant et mis part aujourd’hui il n’avait jamais pénétré sur Grandline. Était t’il assez fort? Il vit un jeune homme passer devant lui et agrippa son poignet pour le parler. Il se retourna rapidement pour assener un puissant coup de pied a la tête de Shun qui l’évita de justesse grâce au Kami. C’était un des principaux défauts du lieutenant, il devenait parfois trop familier, espérons que Prague étais indulgent de ce coté. Il souriait en réponse du regard menaçant que lui lançait l’homme, allez savoir pourquoi. Celui qu’avait agrippé Shun écarta sa main avec force en lui demandant ce qu’il voulait. Il avait cependant l’air de s’avoir calmé. En s’excusant humblement Ishimaru lui demandât comment étais Roa Prague. Le marine lui répondit qu’il avait passé a travers les âges et qu’il était très important au yeux du gouvernement mondial. Puis il lui dit qu’il était pressé et partit sans rien dire. Cela ne fessait que renforcé le stress du jeune homme. Il finit par prendre son courage a deux mains et se rhabilla. Il devait être a son mieux pour cette rencontre. Il mit son manteau blanc sur ses épaules et agrippa son fourreau de tissus de la main gauche. Il avançait en s’en servant comme canne. Dans sa foulé, il poussa une des grande porte et pénétra dans le bureau. Qu’elle vision. Un bureau énorme rempli de dizaines d’artefacts venant surement de multitude de bataille. Il vit un autre homme qui se tenait devant Roa. Il le salua d’un signe de tête. Il aperçu alors le vice amiral Prague assis a son bureau… Étais ce bien lui? Shun frappa le sol de ses arme tenu dans sa main gauche, se tint le plus droit possible et salua son supérieur de la main droite en disant;

-Lieutenant Ishimaru Shun dit l'Ombre a votre service mon Vice Amiral.

Si cet homme était Prague, il serait fier de servir sous ses ordres… bien que son style vestimentaire était plutôt singulier.

Dans la ville d'Alubarna également, dans le Qg de la marine, alors que la chaleur était a son plus haut niveau, le jeune sergent venait de se levée, il était 7heures. Se levant comme a son habitude, Keisuke ne perdit pas de temps, il commença par se doucher, 20 minutes après, alors qu'il venait de finir de se sécher et d'enfiler son boxer, on frappa a sa porte. Celui ne dit rien et alla ouvrir. Un matelots lui donna une lettre et partit en courant.

Tenez pour vous sergent Keisuke!

Merci cela vient de qui?

Du vice amiral, Roa prague! Au revoir monsieur!

Keisuke resta indifférent, il ouvrit la lettre et ne tarda pas a remarquer qu'il était convoquer au bureau du vice-amiral afin de partir sur les mers, enfin c'est ce que celui ci avait compris. Se dépêchant de s'habiller, il prit ses affaires et se dirigea laissant aucune expression sur son visage vers le bureau de Roa prague, a son arrivée l'entrée était entre ouverte, il put entendre une personne dire.

-Lieutenant Ishimaru Shun dit l'Ombre a votre service mon Vice Amiral.

Keisuke laissa apparaitre un sourire de d'aventure. Il entra et dit mains dans les poches.

Moi de même Prague...

Il sourit observa le jeune Shun qui se trouvait a ses côtés si il devait partir en mer, il savait déjà que ces deux la aurait le temps de faire conaissance. Il soupira et attendit en preant deux chaises, une pour lui et Shun qui se trouvait a ses côtés.

[Désolé mais comme je devais poster rapidement vu le temps que je n'avait pa répondu j'ai du faire court, vu que je vais chez ma grand mère et il n'y as pas d'ordinateur.]

Cela faisait plus d’un an et des poussières qu’il était en poste dans ce pays. La suractivité et le trop plein de boulot due à la Guerre Civile ne semblait pas réellement le déranger. Après tout, ce n’était pas vraiment la première rixe à échelle nationale qu’il voyait. Mais, admettons, celle-ci possède quelque chose de particulier. C’est tout de même un des plus vastes royaumes de la Route de Tous les Périls qui en est la cible.
Dès le départ, le chaos s’installa, les communications aussi bien internes qu’externes se perdaient dieu sait où, le moral des hommes n’augmenta nullement, le fait de se battre contre des civils n’étant sûrement pas la chose la plus motivante qui soit. Egalement, la plupart des soldats ne s’habituaient point aux conditions naturelles quelque peu excessives. Pour ne pas que tout déraille, il se devait de maintenir une discipline de fer et d’abandonner le plus souvent possible son air de joyeux drille. En ce difficile moment, sa position l’obligeait à faire ressortir tout le charisme possible de sa personne. Le fait qu’il en ait pas mal à revendre tombait très bien. Ses ordres se transmettaient rapidement et sa rudesse outrancière était acceptée par la quasi-totalité de ses subordonnés. Bien sûr, cela en révoltait quelques uns, mais il y a toujours des personnes qui ne sont pas contentes.

Une sorte de colosse, au visage à moitié voilé par une large pilosité grisonnante se tenait derrière un bureau banal et lisait quelque chose. Le Vice-Amiral Roa Prague analysait le dossier d’un sous-officier pour voir plus amplement si ce dernier méritait la promotion que le vieillard voulait lui accorder. La pièce, très simple dans l’ensemble, ne s’agrémentait de nulle décoration fade et inutile. Il n’y avait pour ainsi dire rien, juste quatre murs, une porte, un bureau et une armoire métallique ainsi que quelques étagères mal rangées où des livres et autres documents mal rapiécés se vautraient dans la poussière, preuve qu’ils n’ont plus été utilisé depuis un certain temps.
Rien qui pouvait révélé ne serait-ce qu’une petite partie de caractère du grand homme ne figurait. Aucune trace glorieuse de son formidable passé, aucune médaille due à ses innombrables exploits, rien. Non pas qu’il était spécialement secret, juste que l’ancien habitant de Bûche-Ronde – une petite île reculée prospérant du commerce du bois – n’éprouvait pas le besoin de ressasser tout cela à tout moment. Pour lui, le principal consistait dans le fait qu’il s’en souvienne de lui-même.

Survint alors l’entrée de deux jeunes hommes qui purent voir le fameux « Centaure des Flots » sans son fidèle cheval, ce qui restait extrêmement rare. Le haut-gradé fut surpris. Il enleva son nez de son document et releva la tête lorsque la porte de la salle s’ouvrit. Un type au bandana rayé, dans la moitié de la vingtaine s’approcha et se présenta sous le nom de Shun Ishimaru. Prague n’eut même pas le temps d’émettre le moindre commentaire qu’un second gaillard fit son entrée. Et l’ébahissement n’en fut que plus grand. Entrant les mains dans les poches, habillé en civil, l’appelant par son nom, s’installant sans permission, ça faisait beaucoup. Qui plus est, le dernier arrivant ne semblait même pas être majeur. L’Amiral resta silencieux un moment, son regard se porta alternativement sur ceux qui lui faisaient face. Quelque chose clochait, c’était ça les nouvelles recrues que l’on avait affecté à son unité ? Prague ne montra pas son étonnement mais celui-ci allait grandissant à chaque fois qu’il lorgnait sur Keisuke. Il se mit alors à table et déballa un discours de bienvenue qui n’allait pas être des plus joyeux.

- C’est Vice-Amiral Prague, gamin. Corrigea-t-il Keisuke. Et puis, que fais-tu ici ? Les civils n’ont rien à faire dans mon établissement, si tu souhaites soumettre une requête à la Marine descends au premier étage et demande le Sergent Robricht, il s’occupera de toi. Et maintenant, ôte ton cul de cette chaise et sors, j’attends quelqu’un. Déclara-t-il en écartant la possibilité que ce fameux quelqu’un qu’il attendait était en fait la personne à laquelle il s’adressait. Le fait qu’un tel jeunot soit un membre de la Marine et, qui plus est, un Officier lui semblait tout à fait impossible. Il tourna ensuite la tête vers Ishimaru.

Repos, gamin. Tu es le charpentier que j’ai demandé, je suppose ? Tu es spécialisé dans quel domaine de réparation ? Ah, en fait, tu connais le Lieutenant Keisuke ? Son manque de ponctualité est inadmissible, il sera consigné dès son arrivée. Roa s’aperçut alors que le jeunot était encore présent, il lâcha alors à Keisuke. Tu es encore là, gamin ? Je t’ai demandé de sortir.

Et bien, ce jeune homme avait l'air bien sympathique, serait-ce celui dont on lui avait parlé précédemment par escargophone ? Comment se nommait-il déjà ? Ce qui était cependant sur c’est qu’il n’avait pas l’air d’un de ces officier coincé incapable de faire la fête. De son coté Prague était impressionnant! Un véritable colosse. Et Shun ne le voyait pas en entier. Il était occupé a lire dieu seul sait quel dossier. Shun fut cependant un peu déçue, il s'attendait a voir le fameux centaure avec son cheval. Il avait même emmené quelque carotte dans sa poche arrière pour le nourrir. Ce n'était pas si grave, il aimait les carottes. Suite a son entré le vice amiral sortit son nez de ses documents pour laisser entrevoir au lieutenant une plus grande partie de son visage. Shun fût sous le choc ! Cette carrure ! Cette pilosité ! Ceci ne pouvais dire qu’une chose ;

*Merde ! Vice amiral Prague a été bouffé par un yéti en costar ! Et en plus il lit ses dossiers, quelle insouciance ! *

Mais il se rendit bien vite compte de l’inexactitude de ses spéculations. Les yétis en costar n’existait pas…a Arabasta. Il fait bien trop chaud (HRP : notez bien que mon perso est un peut imbécile sur les bords quand il a bu XD ). Reprenant ces esprits, Ishimaru entendit la voix grave du vice amiral. Il ne pouvait expliquer pourquoi mais il ressentait une certaine aisance en sa présence. Cet homme lui inspirait quelque chose de bien. Peut être la ressemblance de sa voix autoritaire avec celle de son grand père y était pour quelque chose. Le jeune homme perdu dans ses rêveries vit l’autre garçon lui ‘’tirez une buche’’ . Il sourit avant de s’assoir au coté de, ce qui était certain a ces yeux maintenant, était Keisuke, celui avec qui il passerait surement beaucoup de temps a partir de maintenant. Cependant il entendit un drôle de bruit et se demandât ce que c’était et fut bien surpris de sentir quelque chose de mou sur son banc. Il y réfléchit et eu un éclat de génie qui lui donna envie de crier eurêka ;

* He merde, les carottes…*

Il se trouvât alors devant un dilemme ; Qu’allait t’il mettre dans la soupe ce soir ? Il se fit tirer de sa stupeur par la lourde voix de Prague qui était en train de littéralement engueuler le jeune homme a ses cotés. Il était vrai qu’il avait l’air d’un civil mais enfin. Prague n’y allait pas de main morte avec lui… espérons que cela ne vire pas au vinaigre. Puis, le vice amiral s’adressa a Ishimaru. Il lui demandât en effet dans quel type de réparation il excellait. Il ne put s’empêcher de repenser a son apprentissage de l’ébénisterie avec son grand père. .. Après quelque seconde d’hésitation il se leva a nouveau en saluant Prague et lui répondit comme suis ;

-Je crois que ce qui me défini le plus mon vice amiral est les réparation en urgence. Je suis assez doué pour faire tenir une coque de noix jusqu’a la dernière seconde…avec une certaine aide bien sur. Les navires de l’amirauté sont d’une taille… Cependant, je ne crois pas n’être utile seulement en tant que charpentier ; je n’ai pas d’égal pour harponner et je suis redoutable au combat.

Il baissa alors les yeux un instant. Que pouvait t’il amené a la marine après tout ? Il connaissait la réponse mais cela l’obligerait a replongé dans un monde qu’il a fuit pendant des années. Que valait t’il vraiment ? il devrait le prouver ! Il plongea son regard de la plus vive fougue dans celui du vieil homme et dit d’un ton de voix fort et assurer ;

-Je connais les pirates !... Il se calmât un instant avant de reprendre. Je suis née en tant que bois d’ébène (NB : esclave de pirates) toute ma jeunesse je n’ai fait que servir ces forbans…je sais comment ils pensent, comment ils se conduisent. Je connais leurs rites, leurs expressions, leur chant…leur atrocités…je connaît la piraterie mieux que je ne me connaît moi-même…. Et je n’aurait point de repos tant que ces gibier de potence de pourriront pas au bout d’une corde.

Son regard était devenu noir…qu’essayait t’il de prouver ? Qu’il n’était pas pirate peut être… Puis Prague l’interrogea sur Keisuke…Shun se tournât vers son compagnon et dit ;

Te ne serais pas Keisuke par hasard ?

(Désoler pour le surplus de dialogue et aussi pour les idioties que je dit, j’ai décider de les garder…)

Pendant que Le vice-Amiral passait en revu les nouvelles recrues une autre personne frappa à la porte.

HA, enfin la recrue que j'attend. entrez Fit une voix puissante et le silence se fit.

...

A peine ayant posé pied à terre, l'officier d'un navire revenant de North Blue pris la direction des bureaux du QG de la Marine. Vétu de noir on ne pouvait pas dire qu'il passait inaperçu entouré de tous ses uniformes en blancs. L'équipage venait à peine de commencer le débarquement qu'ils se retrouvèrent seuls privé de leur officier pour s'occuper de la paprasse, peut être pas un hasard.
D'un pas léger il progressa le long du couloir pour donner son rapport à son supérieur. Passant devant les gradés ou des matelots, personne ne savait comment se comporter suivant la procédure hiérarchique avec cet homme vétu de noir sans signe apparant de grade. Le proportion d'officier étant très grande au QG, le respect du salut protocolaire n'était pas une obligation, mais même aux portes séparant les différentes parties de la base nul n'osait interpelé cet homme qui avançait d'un pas si sûr. La crainte de froisser un suppérieur se resssentait, le docteur avait l'habitude de ce genre d'attitude et en profitait pour ne pas perdre de temps.

Arrivé devant la porte il signifia sa présence en frappant et fut invité à rentré par une puissante voix.

HA, enfin la recrue que j'attend. entrez

En entrant l'homme pu voir que l'amiral était déjà en entretien avec, en fait il ne savait pas qui pouvaient etre ses personnes, le premier un civil et le second un homme bien jeune pour être sur Grandline. Il s'avança d'un pas pour saluer son suppérieur hiérarchique et fit le rapport de sa traversée, sans trop d'intéret pour eux, même si l'un d'eux semblait souffrif du climat avec un début de sudation.

Sergent-Chef Livedma, au rapport Vice-amiral Roa Prague.

Le docteur marqua une courte pause avant de poursuivre.

Suite à vos ordres j'ai pris la direction North Blue afin d'apporter assistance aux villages que vous m'avez indiqués. J'ai pu interpeler et arréter le pirate qui s'évissait ainsi que tout son équipage. J'ai accomplit la mission sans compter de perte.

Le docteur fut un peu géné par le sourire narquois du vice-amiral, son attitude familière à l'égard des membres de son propre équipage virait souvent à la moquerie a force qu'il connaissait chacun d'entre eux. Visiblement les mots en conformité avec le language protocolaire ne l'étaient pas avec son utilisateur, et cela amusait Roa Prague.

Du moins pas de perte du côté de la Marine. Dit Livedma un peu aggacé.

[J'aimerais q'un pnj poste a ma place, suite a un petit problème familiale, je n'orais pas le temps de poster je reviendrais la semaine prochaine]

Désoler!

- Les réparations en urgence ? C’est bien, ça, gamin, tu seras fort utile sur le navire. Rien de tel qu’un bon petit charpentier pour réparer quelques dégâts houleux suscités par les canons adverses. Mais bon, fais attention à ne pas trop t’avancer dans le domaine de la connaissance, les pirates peuvent réserver de biens mauvaises surprises… Enfin bref.

Cette dernière avait, malgré sa charpente et son air de broussard, ressassé de bien mauvais souvenirs au Vice-Amiral qui n’en parut cependant point. Quelques brides de sa jeunesse lui sautèrent aux yeux, l’époque où il n’était pas encore celui que rien ne pouvait toucher, ferme comme un roc, solide comme le fer, souple comme le bambou, immuable même face aux tempêtes. L’ère où il n’appartenait pas à l’élite de la Marine, le temps où il ne devait pas paraître abattu car il se trouvait être une image pour les hommes sous ses ordres. Faiblesse, cela fait bien longtemps que ce mot ne figure plus dans le vocabulaire du haut gradé. Ces introspections ne se trouvaient donc pas à la bonne place dans sa tête, et Roa connaissait le moyen de les chasser de là. Il ouvrit le deuxième tiroir du côté droit de son bureau et en sortit une bouteille d’alcool et un verre qu’il remplit et ingurgita d’une traite, avant de ranger le tout sans rien dire. Pour les deux jeunots qui lui faisaient face, cette dernière action ne voulait sûrement rien dire, pour lui, si.
Il buvait pour chasser ses idées noires. Au début de sa carrière, cela lui avait d’ailleurs fait défaut car il sombra à maintes reprises dans l’alcoolisme, puis, arrivé aux alentours de la trentaine d’années, plus aucun problème. C’était le début de l’édification de celui qui sera le plus grand cavalier de la Marine. Il n’avait plus touché à l’alcool dans ces conditions depuis son arrivée à Alabasta. De plus en plus de souvenirs lui remontaient, comme ça, soudainement, en flashs concis. Prague mettait ça sur le compte de la vieillesse, il pensait que c’était ça, ce qu’on appelait se trouver à l’hiver de sa vie. Avec presque nonante piges tassées, on peut sans conteste dire que le représentant des forces de l’ordre roule sa bosse dans ce monde depuis bien longtemps. Bientôt, la nature l’écartera de toute guerre… de tout vie. Cela ne lui faisait plus peur, lui qui passa sa vie sur les champs de bataille. Du moins, le moment ne se trouve pas encore trop à proximité d’après ses estimations, il peut continuer à se sentir jeune, à courir partout, à distribuer des torgnoles aux criminels et à réprimander sévèrement les autres pendant encore quelques années. D’ailleurs, il ne se languit pas d’attendre et reprit ses bonnes vieilles habitudes en voyant Ishimaru s’adresser au « civil », Prague comprit qu’il s’agissait de Keisuke. Il se souvint qu’on lui avait envoyé une photo du Lieutenant et qu’il avait d’ailleurs protesté d’avoir un tel gamin sous ses ordres, pour ne pas enticher l’image du 1er Régiment de Cavalerie où prônaient expérience et habilité. La machine se remit convenablement en marche.

- Lieutenant Keisuke, qu’est-ce que vous foutez en habits civils ? Vous avez de la chance que je ne vous ai pas encore donné vos accréditations officielles à l’incorporation de mon unité.

A ce moment, l’on tambourina une nouvelle fois à la porte d’entrée de la pièce. L’occupant de cette dernière dicta à la personne derrière la porte de pénétrer dans la salle ce qu’elle fit. Elancé, chapeau et long manteau noir, les traits fins et le visage raccourci, un air élégant, le docteur Livedma exécuta une gracieuse arrivée. Le meilleur médecin de sa flotte et un subordonné aux compétences hors normes, au fil du temps, Roa s’était acoquiné à ce gaillard, comme avec presque tous les gars de son unité, d’ailleurs. Avec le Vice-Amiral, il suffisait juste de laisser aller le temps, tout était une question d’habitude.
« Doc », comme il l’appelait, avait une fois de plus omis de se vêtir de son uniforme réglementaire. Une habitude assez contrariante, cela va sans dire. Lorsque Livedma fit preuve de sa présence, le supérieur hiérarchique s’exclama.

- Ah, Doc ! Le nouveau venu fit alors son rapport. Bon boulot, Doc, on remplira la paperasse et établirons la date du procès du captif plus tard. Enfin bref, je sais que l’île de Norn est à plusieurs jours d’ici et qu’il est donc concevable que tu te sois relâché, mais tu aurais pu au moins faire un effort et paraître en uniforme pour montrer l’exemple aux deux nouveaux. Cela n’était nullement une réprimande, juste un conseil, et Livedma devait sûrement l’avoir compris. A ce propos, je te présente les Lieutenants Ishimaru Shun et Keisuke. Dit-il en indiquant respectivement les deux jeunes gens d’un léger signe du bras. Jeunes gens, voici le Sergent-Chef Livedma, il vous est inférieur hiérarchiquement parlant mais considérez-le comme votre supérieur pour le moment, ce sera lui qui vous formera au mode de vie du régiment. Vous intégrerez vos réelles fonctions quand je vous en jugerai capables. Bon, je vais conclure cette petite réunion par la dernière mission que le QG vient de m’envoyer. On va nous envoyer sur une île-jungle. Il semblerait que cette fameuse île cacherait un trésor particulier, qui semblerait intéressé les hautes instances. Qui plus est, ce fameux trésor semblerait attirer la convoitise de nombreux pirates, c’est notre régiment qui fera office de troupes de choc. Notre objectif secondaire consistera en un énorme coup de filet. Si l’on réussit ça, l’on peut être sûr que bon nombre de pirates se décourageront, ce sera déjà une victoire en soi. Je vous en dirai plus le moment venu. Messieurs, vous pouvez disposer!

Alors que les hommes en question se dispersaient, un autre arriva sur les lieux. Il salua comme il se doit le vice-amiral et ne tarda pas à lui faire part de l'objet de sa venue.

" Vice-amiral, le QG vient de nous transmettre le nécessaire afin de mettre le cap sur notre prochaine destination. L'Eternal Pose pour Vertigo et l'ordre de mission se trouvent dans cette enveloppe. J'ai eu beau chercher notre navigateur, je ne l'ai pas trouvé ... Je vous remets donc le tout. "

Le matelot de seconde classe Tyler s'exécuta, conformément à ses dires. Comme la plupart de ses camarades, il était toujours aussi impressionné de se retrouver sous les ordres d'une légende vivante de la Marine. C'est non sans une certaine fierté qu'il se tenait face à ce colosse, attendant qu'il ne lui signifie qu'il pouvait disposer. En y pensant, c'était tout de même plus agréable pour lui de se trouver ici que dans les écuries. A ce sujet, il se demanda furtivement si le vice-amiral allait observer un quelconque rituel avec son cheval avant de prendre la mer, puis de mettre pied à terre une fois la traversée accomplie. Tyler avait maintes fois entendu le récit des aventures de Prague, mais c'était la première fois qu'il accompagnait la troupe sur les flots ravageurs de Grandline. Assurément, il observerait son idole le plus attentivement du monde.

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L'ordre de mission :

Citation :: Vice-amiral,

L'on a dénombré bien des pertes au cours d'une mission périlleuse ... Elle n'a pas eu lieu dans votre secteur, certes, mais un homme de votre trempe est requis afin d'intervenir là-bas. Vertigo fut un fiasco complet pour les troupes du colonel Sontan, au point qu'une bonne partie de ses effectifs a rejoint l'autre monde. Trouvez les survivants, sécurisez le périmètre et ramenez-les vers la base la plus proche.

Initialement, vous aviez pour mission de traquer les pirates dont nous avons obtenu pour information qu'ils se dirigeaient vers ces terres ... Si vous vous sentez assez vigoureux que pour mener cette seconde mission à bien, libre à vous. Vous avez carte blanche. Des renforts inattendus seront présents à vos côtés, je ne peux malheureusement vous en dire plus.

Quant au trésor ... L'homme a envie de vous dire d'oublier le trésor. Le collègue vous souhaite d'être le premier à le découvrir. Prenez garde à tous les traquenards que compte cette île maudite et revenez-nous victorieux. Sans quoi le vice-amiral Garp ne manquera pas de vous taquiner ...

Il n’en tint aucune rigueur mais il lui parut évident que l’on entrait dans son bureau comme dans un moulin, à croire que toquer à la porte devenait impossible à entreprendre. Cette constatation ne déclencha nulle colère en lui, après tout, il s’était toujours déclaré comme ouvert à ses hommes et le comble pèserait en ces lieux s’il ne permettait pas de telles interférences. Surtout si on venait lui annoncer un ordre de mission.
A peine Livedma et les deux nouveaux partis que débarqua Tyler, un jeune matelot de seconde classe sous les ordres de Prague depuis peu. Ce dernier se souvenait du soldat à cause d’une anecdote peu propice à un sourire. Tombé en dépression au beau milieu d’un champ de bataille dans le désert jouxtant Elumalu, Roa tomba sur lui, Tyler le regarda terré dans son trou de souris, le colosse qui s’érigeait de toute sa hauteur devant lui, se fichant apparemment des tirs de plus ou moins gros calibres qui lui sifflaient aux oreilles. Un simple « Debout soldat » avait redynamisé le jeune Tyler. Depuis, celui-ci semble lui voué une certaine admiration. Le Vice-Amiral ne broncha pas lorsque le Marine lui annonça ne pas avoir trouvé son navigateur en chef, il savait que Ledott devait encore traîner quelque part en ville, lui, dès qu’une permission était accordée, il en profitait un maximum. Et après tout, un vieux briscard comme lui les méritait, ces permissions. Approchant la soixantaine, Ledott racontait à quiconque qu’il prendrait bientôt sa retraite, ça fait une paye qu’il crache ça à la figure de tout le monde mais il n’avait jamais concrétisé, trop attaché à l’unité pour vouloir partir. Prague songeait à le remplacer, car même s’il n’avait jamais connu meilleur navigateur en ce monde, il ne fournissait plus autant de résultat qu’avant, la motivation y étant de moins en moins. Mais le haut-gradé ne comptait pas le laisser en plan comme certains salauds abandonne leurs chiens en pleine mer. Non, il ne pouvait définitivement pas trop traîté son seul ami ayant surmonté les mêmes épreuves que lui depuis son ascension au grade de Colonel, c’est-à-dire, il y a une quarantaine d’années. Discours sincère, prime onéreuse, logement gratuit et médaille d’honneur décernée par lui-même. Roa avait appris au fil des années à s’attacher à ses hommes. Ni l’envie, ni la force ne le prenait ne serait-ce que de penser à délaisser ses frères d’armes, il était comme ça.
D’un bref signe de la tête, il indiqua le repos à Tyler et prit le message que celui-ci lui tendait. Le premier paragraphe n’avait rien de réjouissant. Les seuls brides lâchées à son attention à propos de Vertigo ne mentionnaient pas le massacre de collègues. Le Colonel Sontan, pourtant bon élément du Gouvernement, échoua. Que s’était-il donc passer là-bas ? Fut la première question que se posa le vieillard. La suite de sa lecture parut plus amusante, on y parla d’abord de sa vigueur, sûrement un moyen de se moquer gentiment de lui et de son âge avancé. Quant à la dernière phrase, elle eut un effet particulier, un sourire vint débroussailler l’imposante barbe découlant du visage ridé. Dès le départ, ses intentions restaient claires, mais si en plus il risquait de se faire brimer par Garp, cela ne pouvait que le motiver encore plus. Il leva alors la tête vers Tyler.

- Vous savez jouer du clairon, Tyler ? Et sans attendre la réponse de l’apostrophé, il enchaîna. Alors, allez sonner le rassemblement dans la cour, tout le monde présent dans vingt minutes. Exécution.

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Enfin il le retrouvait, un bon petit retour en mission pour se rapprocher de son ami qu’il avait involontairement délaissé ces derniers temps. Il lui faisait face, foulant la paille de ses pieds, dans l’écurie rustique mais belle, construite d’un bois neuf. Adelbeert, son fidèle cheval, compagnon à travers les décennies, ami depuis plus d’une moitié de siècle. Il flatta l’encolure de l’équidé qui, d’un coup de nasaux puissant, fit virevolter la pilosité rugissante du représentant des Forces de l’Ordre, son signe de bienvenue, en quelque sorte.

- Comment vas-tu, mon vieux ? On part en mission, encore, toujours.

Le cheval ne broncha point quand Prague lui apposa le tapis de sel, ni quand il installa la lourde selle de cuir aux moult sacoches comportant multiples objets : Trousse de survie, ration de secours, journal pour chasser l’ennui ainsi que son sabre de cavalerie. Il laissait cet incroyable objet pouvant se vendre à plusieurs millions de berrys aux yeux de tous car il savait qu’il était en sécurité aux côtés de l’animal. Il prit l’arme blanche, une corde en deux bouts ballotta au fil des mouvements, à l’aide ladite corde, Roa fit le tour de sa taille et disposa son épée sur le flanc droit, pour pouvoir le saisir de la main gauche aisément, de manière à ce qu’il ne le gêne pas. Il monta alors en croupe et, d’une phrase encourageant, demanda à l’être équestre de s’élancer. Aldebeert, ni une ni deux, carbura au galop, les deux compères traversèrent le périmètre du QG en un rien de temps. Ils furent les seconds à arriver dans la cour arrière, donnant vue sur le fleuve traversant Alabasta. Un navire gigantesque, le Herse-Horse, vaisseau-amiral de la flotte semblait prêt à l’usage, passerelles baissées. Le premier arrivant étant Tyler, trompette en main, se mettant à sonner le rassemblement.

[Bon, un petit post chacun et on embarque dans la section « Sur les Navires » afin de faire un RP assurant le voyage entre Alabasta et Vertigo]

Un soleil de plomb bombardait la cour de ses rayons ardents malgré l'heure avancé de la journée. Enfin, quand je dis soleil de plomb, je parle du sentiment qu'avait Drop en peu avant de pénétrer dans la cour. Le marin venait de passer sa journée de perm' à droite à gauche pour trouver de quoi nourir les affamés de l'équipage, ainsi que quelques litre de boisson plus ou moins licite. Mais pourquoi est-il donc si épuisé par une tâche aussi "anodine"? C'et tres simple et l'explication tients en quelques mot dont la compréhension est accessible à toutes et àtous. Notre jeune amis avait en effet cru que transporter une partie des denrée non-périssable sur une luge des sables afin de faire travailler son petit corps malingre et ainsi devenir un "type fort capable de démonter quiconque toucherai de trop prêt au gachis de nourriture...et à la violation de la loi évidement.."enfin je crois que c'est ce qu'il veut...Bref. Toujours était-il que lorsque Drop pointa son nez aquilin dans la cour, on peut dire que son apparence était plus que pitoyable. Recouvert de poussiére et d'une sueur noirâtre, le tout formant une sorte de pâte peu alléchante. Les cheveux en bataille dépassant d'une casquette mise à l'envers sur laquelle, bien en place sur la visiére, se trouvait une paire de lunette de soleil usé et enduites de la même matiére que leurs propriétaire. Le couvre-chef ni même la tignasse ne cachaient en rien les yeux de Drop, rouge, injecté de sang, et dégoulinant de liquide lacrymal..comment? oui des larmes, félicitation à ceux qui connaisse. Ces même yeux auraient pu faire faire peur à un monstre marin, voir même à notre jeune cuistot si seulement il avait eu un miroir, il aurait pu voir les ravages du vent et du sable sur ces petites mirettes, si il avait pu distinguer autre chose qu'un magnifique flou artistique... Suivit de prés par la sorte de luge des sables pourtant aussi grande qu'un petit traineau, cette derniére ne fit pas une entrée plus discréte que le matelot.

En effet, malgré le sable les recouvrant, les dalles de la cour du Qg supportérent tres mal le fait d'être frottées à un appareillage, encore moins lorsque celui-ci soutient un chargement d'une soixantaine de kilo et tiré par un filasse tel que Drop. Le crissement émis fut horrible, ressemblant à s'y méprendre au cri d'une bashee enrouée. Mais cela ne couvrait pas l'appel "du jugement dernier" comme l'appelait le cuistot depuis quelques temps, en allusion avec l'appel divin lancé au mort pour les prévenir que "ça va chier si ça s'est pas bien passé.". A dire vrai, ce n'est pas le clairon qui avait attiré le dingue gastronophile ( et non gastrophile, sinon c'est dégueulasse.) à rejoindre le Qg, mais plutot le fait qu'il avait finit sa tâche et qu'il était temps de faire sauter ses plaques de crasse au marteau et au burin, à l'ancienne. Le clairon n'avait été qu'une excuse pour accélérer le pas et se casser la gueule plus vite. Mais tréve de description bassement bourrative et revenons au milieu même de " l'action".
C'est donc suant sang et eau que notre jeune ami pénétra dans l'enceinte du sacro-saint Qg en faisant hurler les matériaux entrés depuis peu dans un bruyant duel. Chaque métre semblait se gagner de haute lutte pour Drop qui continuait d'avancer dans une sorte de brouillard humide causé par les larmes qui continuaient de s'écouler des globes occulaires du marin qui fit un salut rapide de la main à ce qui lui sembla être Tyler, mais peut-être était autre chose de moins humain comme un arbre ou n'importe quoi d'autre. Toujours est-il que Drop arriva prestement au milieu de l'endroit militarisé et s'y écroula en haletant, laissant choir par la même occasion la corde et l'attache qui lui avaient permis d'amener l'appareillage jusqu'ici. Apres quelques seconde de repos, Drop tira un mouchoir étonement blanc d'une des poches de son pantalon et essuya ses yeux douleureux ainsi que son visage crasseux.

"Nom de dieu j'ai réussis..bordel, j'y suis vraiment arrivé, j'espéres être arrivé avant le vi..."

Drop se tut lorsqu'il distingua non loin de lui, voir même franchement prés, un sabot d'équidé soutenant un canasson encore largement robuste portant lui même un vice amiral de marine...SON vice amiral.

*Et merde, qu'est que j'ai encore ouvert ma gueule?! *

Tout en pensant cela, le cuisinier s'était relevé avec une vivacité surprenante pour un pareil tire-au-flanc. Le matelot se mit instantanément au garde à vous et babutia un baragouinage incompréhensible comme pour se justifier, puis nore jeune ami reprit son souffle et sortit promtpement un carré de papier qu'il tendit à l'amiral tout en restant au garde à vous.

" Prague-Chuujou, voici la liste des divers approvisionement acheté, j'espéres n'avoir rien oublié, si c'est le cas, il est encore temps que je retournes en ville pour récupérer ce qui manquerai ."

Citation :: Liste des provisions manquantes (non exaustive.)

-95Kg de viande de boeufs;
-80Kg de viande de volaille diverses;
-100Kg de fruit frais;
-100Kg de légume frais;
-150 conserves de légume et fruit;
-50Kg de viande fumée;
-50Kg de légume conservé par salaison;
-50 tonneau d'eau douce;
-Diverse épices;
-150Kilos de foin, avoine et mélange céralier;
-40 litre de saké doux;
-Aliment, boisson et élément divers. ( pas assez nombreux pour être noté ici.)

Le marin resta là, main tendus et au garde à vous en espérant franchement n'avoir rien oublié.

Après une longue mission dans un désert, le sergent Joe Striker décida de prendre un peu de repos dans un bar d'Alubarna. Accoudé à un bar et entouré de femme, un verre de whisky à la main, il se laissait allé dans l'ivresse de la paresse. Les hommes du sergent prenaient eux aussi part à ce repos. Le sergent n'aimait pas savoir ses hommes tourmentés par les horreurs de cette guerre civile. Il savait qu'un jour où l'autre que le clairon de son vice amiral retentirait pour annoncer une mauvaise nouvelle. Il attendait ce moment avec une certaine impatience, car c'est ce jour là qu'il pourra dévoiler la véritable force de son régiment. Celui était souvent mis à l'écart et oublié des autres, car Roa Prague savait que Joe avait le sang chaud. Il s'enflammait souvent et laissait sa colère le dominer. Voilà pourquoi le régiment du cowboy était envoyé dans des petites villes, pour calmer les ardeurs des résistants. Face à eux Joe devait se contrôler, sinon une bagarre pourrait vite dégénérer en incident diplomatique. Cette détente était donc bien méritée ...

Le sergent observait ses hommes. Aucun d'entre eux, malgré leur quartier libre ne saoulait, ils buvaient le minimum pour se sentir guilleret et pour rigoler. Chacun était unique. Joe les connaissait tous, ils étaient une cinquantaine, tous soudés ensemble contre l'adversité. Ils suivaient les ordres de leur sergent. Les deux seuls qu'il avait prononcé était :

- Chez moi on est obligé de porter des Santiags et un chapeau digne de notre détachement.

- Nous sommes des soldats, mais avant tout nous sommes des frères d'armes !

Après ils devaient connaître quelques mots en anglais, pour comprendre leur boss. Quant à Joe, il aimait les femmes et l'alcool. Etant donné qu'il était doué pour les attirer mais pas pour les garder, il buvait un coup à chaque râteau. Assez fréquent il avait acquis une forme de résistance aux symptômes de la beuverie. Les filles qui l'entouraient, passaient leur vie à donner leur compagnie contre un peu d'argent. Le sergent était connu dans cette taverne ... En fait le détachement de Joe était connu dans toutes les tavernes de la capitale. Tout se passait pour le mieux, quand soudain le clairon de Prague sonna. Ses hommes s'étaient tous levé qu garde à vous, prêt à suivre les consignes du chef, tous le regardait et attendait son signal. Joe esquissa un léger sourire, puis en baissant son chapeau pour masquer son regard il se leva.

- Vous n'allez pas partir si vite Striker-san ?

- Sorry Ladies, mais le devoir m'appelle. Merci d'être resté auprès de moi ...

- Striker-san revenez nous vite !

Telle des groupies les filles essayait tout ce qu'il fallait pour que le sergent reste. Mais quand Joe est déterminé, rien ne peut l'arrêter à part peut être Roa.

- Let's go boy, le vieux nous appelle !
- YES SIR !

C'est dans un torrent de pas que tous les hommes partir en courant, précédent le leader. Le régiment traversa les rues de la ville pour rejoindre le quartier général. Tout en courant le sergent saluait les jolies demoiselles sur son passage, cela faisait toujours son petit effet. Le chemin était difficile, les soldats évitaient de prendre les grandes pour éviter la foule. Heureusement que la marine connaissait bien les recoins de la capitale. Au bout de cinq minutes les hommes arrivèrent au quartier général. Lorsqu'ils passèrent la porte ils marchèrent au pas. En entrant dans la grande cour, le sergent présenta son unité, les mains dans les poches, le chapeau baissé.

- 3ème régiment de la flotte du Vice-Amiral Roa Prague, The Fist of the West. Que me vaut l'honneur de cet appel Vice-Amiral ?

Puis en s'approchant de Roa il retira son chapeau pour le saluer comme il se doit dans la marine. Il regarda ensuite le vieux, en attendant ses instructions ...

Une missive, l'heure était d'aller accomplir un nouveau mission. Cependant pour qu'elle soit directement donnée au vice amiral c'est que la situation devait être importante. Mobiliser une flotte avec des officiers n'est pas chose banale. Ecoutant attentivement la lecture de la lettre, Il compris surtout que l'ordre était d'effectuer une mission de sauvetage, avec des rescapés.

Il semble que mes services soient nécessaire pour cette mission, je vais préparer le cabinet médical du navire.

Le Vice Amiral se mit en route avec son nouvel équipage fraichement renforcé. Le docteur n'avait plus qu'à les suivre vers le navire, dommage qu'il n'ait pu avoir le temps de passer à sa cabine pour prendre l'unforme que Prague lui avait demandé de mettre... vraiment dommage.

La question était tout de même de savoir qu'est ce qui a bien pu pousser les marins dans cette situation et surtout la raison de leur présence. Il était certain que pour une simple demande d'envoi de secour, dépécher un vice amiral et son pleinn équipage ne présageait rien de bon.

A la grande surprise de Darion qui se présenta aux abords de la caverne à la nuit tombante, peu de gardes veillaient sur le quartier général de Roa Prague. Il remarqua très peu de sentinelles lors de son approche furtive des lieux. D'abord étonné devant ce qui lui semblait être un acte inconsidéré de confiance, il se prit à penser que c'était un faux-semblant et que de nombreux soldats de la marine devait faire le guet en restant à couvert.
L'hypothèse lui avait à peine traversé l'esprit qu'il la bannissait, la trouvant saugrenue et peu en accord avec ce qu'il croyait connaître du vice amiral.

*Encore que le pays est en pleine guerre civile et les rebelles doivent avoir besoin d'armes et une caserne est un entrepôt parfait pour des outils de mort. * Pensa le vagabond. * Quand même, je vois mal la marine se mêler des affaires internes d'Alabasta. Le gouvernement mondial avait décidé de rester neutre aux dernières nouvelles afin de ne pas aggraver la situation. Enfin, * rectifia-t-il, * plutôt pour éviter que les rebelles ne se lient à Dragon le révolutionnaire. Une force de plusieurs centaines milliers d'homme qui change de camp brusquement, je doute que le conseil des cinq étoiles soient prêts à accepter un tel marché. Même si le prix à payer au niveau humain est très lourd… *

Cette attitude méprisable le fit grimacer, le pouvoir au lieu des vies humaines.
Il revînt à l'instant présent et malgré son constat rassurant sur une embuscade supposée, l'ex-officier de la marine restait prudent. Si par le plus grand des hasards, son approche avait été révélé aux forces en présence, il était évident qu'une embuscade l'attendait à l'intérieur.

*Mais ce dernier cas est très improbable. * Réfléchit encore le jeune homme. * Personne ne m'a reconnu semble-t-il pendant ma promenade de cet après-midi. Ou alors il était particulièrement discret. *

Darion fit prudemment le tour de la caserne, recherchant les traces d'une embuscade. Il avait quelque peu manqué de prudence dans la ville quelques heures plus tôt. Pourtant, il pensait que le jeu en valait la chandelle et surtout il ne voulait pas risquer son identité alternative de Shosuro le chasseur de prime. Peu de gens, en dehors des rangs de la marine, connaissait son visage et la plupart de ceux qui l'avaient aperçu étaient soit enfermés à Impel Down soit morts aussi le risque d'être reconnu par des civils qui plus est dans un pays en guerre était relativement faible.
Son tour terminé, il se rendit compte que la caserne était bien plus silencieuse qu'elle n'aurait dû. Il avait entendu des conversations, des bruits de pas mais l'animation qui régnait dans les lieux étaient moindre que ce qu'elle aurait dû être. Du moins c'est ce qu'il semblait à Darion qui estimait plus nombreuse la garnison sous les ordres de l'officier Roa Prague.

Le vagabond hésitait pendant que le temps continuait de filer. Au bout d'un moment, il se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment le choix. Sa présence pouvait être remarqué à tout moment et plus le temps passait plus le risque d'être repéré augmentait aussi devait-il prendre rapidement une décision.

L'ancien vice-amiral ferma les yeux, prit une grande inspiration et réunit son courage :

*Allez, il n'est plus temps d'hésiter, allons-y. *

Après qu'un des soldat de la marine ne soit passé à proximité de sa cachette, le jeune homme bondit. Il monta directement sur les toits des bâtiments en prenant garde à faire le minimum de bruit. En s'appuyant sur le moonwalk pour éviter une chute sonore, il se hissa en hauteur afin d'avoir une vue d'ensemble.
Comme il s'y attendait, la caserne avait une architecture classique et en un instant il pensa avoir déterminé ou se situait les locaux de l'homme qu'il voulait interroger. Il poursuivit son observation, cherchant les traces d'une possible embuscade, il n'en trouva aucune.
Tendu à l'extrême, il s'approcha de la porte qui l'intéressait. Il posa la main sur la poignée et la tourna avant d'essayer de pousser la porte. Un clic annonça ce qu'il redouta :

*Evidemment, c'est fermé à clef. *

Par chance pour le déserteur, le temps était chaud actuellement aussi une fenêtre avait de grandes chances d'être ouverte. En restant au maximum dans les ombres, il fit le tour du bâtiment. Le destin semblait s'être opposé à ses desseins, malgré la chaleur accablante qui devait régner dans les locaux, aucune ouverture ne permettait à l'air de circuler.

*Alors là, je ne comprends pas. Il faudrait être fou ou particulièrement frileux pour ne laisser aucune ouverture. Serait-il possible que… le vice-amiral soit parti en mission ? *

La solution toute simple qui venait de jaillir dans l'esprit de Darion expliquait de nombreuses choses. Entre autre pourquoi la caserne lui semblait si vide.

"Oh non." Gémit-il. "Je n'ai quand même pas fait tout ce chemin pour rien."

Le vagabond décida quand même de se rendre compte avant de partir. Il retourna à la porte d'entrée du bâtiment qui l'intéressait toujours en prenant bien garde de ne pas rester plus d'un instant dans les zones de lumière et en vérifiant à chaque seconde la position des sentinelles.
A plusieurs reprises, il se plaqua dans l'ombre en retenant sa respiration et en priant pour que le soldat n'ai rien remarqué.
Sur ce point, la chance semblait-être avec lui et personne ne paressait l'avoir détecté. Il arriva enfin devant la porte close qui le narguait. D'une de ses poches, il sortit deux tiges de fer :

*On va bien voir si tu es capable de me résister… *

Il commença à trifouiller dans la serrure jusqu'à ce qu'il entendit le déclic qui l'intéressait. Avec précaution, il s'introduit dans le bâtiment qu'il estimait être le lieu de vie du chef de la caserne. La première chose qu'il constata était l'étouffante chaleur qui régnait à l'intérieur. Il sentit des gouttes de transpirations couler dans son dos et sur son visage alors qu'il refermait prudemment la porte qu'il avait entrouverte.
Rapidement, Darion sua à grosses gouttes alors qu'il poursuivait ses recherches. Il arriva enfin devant une porte qui lui semblait-être celle d'une chambre. Il colla son oreille contre le panneau en espérant entendre le souffle régulier d'un dormeur. Son espoir fut vain. Il eût beau tendre l'oreille au maximum, aucun son ne s'échappait de la pièce qu'il surveillait. Afin de vérifier si son impression était bonne, il fit une tentative pour ouvrir la chambre. La porte s'ouvrit du premier coup et le jeune homme put embrasser la scène du regard.
La pièce était vide de toutes présence humaine. Ici et là, des traces prouvaient qu'un être vivant avaient séjourné et l'examen rapide que fit le vagabond confirma ce qu'il pensait : il se trouvait ou il voulait.

*Apparemment, il est parti. *

Déçu, Darion fit demi-tour.

*Avant de partir, je ferais mieux de jeter un œil à son bureau. Je trouverais peut-être des renseignements intéressants.*

Il passa devant une fenêtre et vit les écuries, la spécificité des quartiers de Roa Prague, le seul haut-gradé de la marine a être un cavalier émérite.

*J'aurais du commencer par là. * Se maudit le vagabond. *Son cheval est son bien le plus précieux. S'il est parti, il a forcément dû l'emmener avec lui. Tant pis, je visite son bureau, je jette un coup d'œil aux écuries et je file. Je crains que ma visite nocturne ne m'apporte rien. *
Après une dizaine de minutes de recherche en étant toujours aussi prudent pour éviter d'être repéré, il trouva le bureau qui l'intéressait. Là-encore le bureau n'était pas fermé à clef, le vice-amiral devait avoir confiance en la principale serrure du bâtiment.

*En même temps, c'est compréhensible. * Sourit l'ex-officier. * Il y a des sentinelles autour, et il n'y a pas grand chose de précieux dans le coin. *
Malgré la faible probabilité de trouver quelque chose d'intéressant, par acquis de conscience, il continua sa fouille et il tomba sur quelque chose de fascinant.
Il avait presque perdu espoir quand il remarqua un feuillet qui dépassait de la poubelle. L'aspect du papier intrigua Darion qui récupéra le document. L'ancien vice-amiral plissa les yeux pour tenter de lire mais la lumière était insuffisante aussi il y renonça et remit à plus tard sa lecture.

Il quitta les lieux. Avant de quitter définitivement le coin, il alla à l'écurie jeter un coup d'œil et ce qu'il supposait s'avéra juste. Le cheval occupant les lieux était parti.

*Et bien maintenant, je crois que c'est clair. Prague est parti en mission. Je n'ai plus qu'à l'attendre… Il faudrait déjà que personne ne remarque mon effraction sinon, ils risquent de devenir méfiant dans le coin. *

Aussi furtivement qu'il était venu, Darion quitta les lieux. Lorsqu'il fut hors de vue de la caserne, il essaya de lire, à la lueur de la lune, le document qu'il avait glorieusement subtilisé à la poubelle du bureau de Roa Prague. Il disait :

Citation :: Vice-amiral,

L'on a dénombré bien des pertes au cours d'une mission périlleuse ... Elle n'a pas eu lieu dans votre secteur, certes, mais un homme de votre trempe est requis afin d'intervenir là-bas. Vertigo fut un fiasco complet pour les troupes du colonel Sontan, au point qu'une bonne partie de ses effectifs a rejoint l'autre monde. Trouvez les survivants, sécurisez le périmètre et ramenez-les vers la base la plus proche.

Initialement, vous aviez pour mission de traquer les pirates dont nous avons obtenu pour information qu'ils se dirigeaient vers ces terres ... Si vous vous sentez assez vigoureux que pour mener cette seconde mission à bien, libre à vous. Vous avez carte blanche. Des renforts inattendus seront présents à vos côtés, je ne peux malheureusement vous en dire plus.

Quant au trésor ... L'homme a envie de vous dire d'oublier le trésor. Le collègue vous souhaite d'être le premier à le découvrir. Prenez garde à tous les traquenards que compte cette île maudite et revenez-nous victorieux. Sans quoi le vice-amiral Garp ne manquera pas de vous taquiner ...

Le vagabond tiqua. Qu'un détachement de soldat de la marine aux ordres d'un colonel subisse un tel fiasco, cela était loin d'être courant et que l'on envoie un vice-amiral aussi expérimenté que Roa Prague en secours en lui disant de se méfier prouvait que les dangers de l'île devait être conséquent.

Darion se mordit les lèvres. Une telle expédition aurait pu lui être confiée, quelques années plus tôt et il devait s'avouer que même aujourd'hui, il y partirait avec plaisir. La détresse des hommes du colonel Sontan le touchait profondément, d'autant plus grand était son malaise qu'il ne pouvait se déplacer pour tenter d'aider les malheureux.

En continuant sa lecture, la référence au trésor lui sauta les yeux. Ainsi l'île de Vertigo accueillait un secret bien caché. Le vagabond ignorait de quoi était constitué le trésor, tout ce qu'il savait, c'était que ses finances s'épuisaient et qu'il devrait bientôt trouver une rentrée d'argent s'il ne voulait pas connaître une nouvelle période de disette.

Sa décision fut bientôt prise. Il allait prendre la route de Vertigo pour chercher le trésor et aussi s'il en avait l'occasion donner un coup de pouce aux malheureux qui s'étaient cassés les dents sur l'île.

Sans aucune hésitation, Darion regagna son radeau. Il dut attendre le petit matin pour retrouver les repères qu'il avait lui même disposé autour de la cachette de son embarcation. Le soleil paressait à peine l'horizon que le jeune homme tirait vers les vagues son bateau de fortune.
Il orienta le gouvernail, descendit les voiles et se laissa porter par le vent dans une direction connue de lui seul.